Traite des êtres humains: Vaud et Valais renforcent l’aide aux victimes
Contexte et chiffres clés
Les victimes de traite et d’exploitation proviennent de toutes origines et peuvent être recrutées, hébergées ou conduites par des réseaux internationaux en Suisse. Elles sont souvent attirées par des promesses de travail bien rémunéré et d’un avenir meilleur, mais se retrouvent ensuite menacées, privées de leur passeport et contraintes à des activités illicites, à la prostitution ou à des emplois dans l’aide à la personne, le ménage, la restauration, les travaux agricoles ou de petites entreprises, selon le canton de Vaud.
Le Canton indique toutefois que de plus en plus de personnes parviennent à échapper à ces conditions.
Accompagnement des victimes et rôle d’ASTRÉE
Créée il y a dix ans pour mettre en place et gérer un dispositif d’accompagnement dans le canton, l’association ASTRÉE a suivi 124 personnes en 2024, contre 30 en 2016. Elle identifie les victimes, les héberge et assure un accompagnement comprenant une aide administrative et juridique, un suivi sanitaire, la recherche d’un logement et une insertion socio‑professionnelle. Selon Angela Oriti, directrice d’ASTRÉE, l’objectif est de maintenir le suivi jusqu’au moment où les bénéficiaires trouvent un logement et peuvent mener une vie indépendante.
Évolutions et résultats récents
Dans le canton de Vaud, le nombre de places d’hébergement est passé de 8 à 10 en 2025, et un local externe dédié aux consultations ambulatoires est prévu pour 2026. Par ailleurs, les procédures pénales et les condamnations augmentent également : en 2024, le canton a prononcé plus d’une dizaine de condamnations et environ 36 procédures étaient en cours, dont 15 nouvelles dénonciations.
Valais: suivi renforcé et détection des victimes
En Valais, une structure de suivi des cas a été mise en place et permet une meilleure détection des victimes. Sur dix-huit mois d’activité, 28 victimes ont été accompagnées, chiffre supérieur à l’ensemble des situations recensées entre 2013 et 2022, selon le canton.
Par ailleurs, 250 professionnels ont été formés pour détecter les signaux et orienter les victimes, notamment la police cantonale et le personnel de l’aide aux victimes.