Condamnation d’un ex-généraliste du Val-d’Oise pour viols et agressions sexuelles : huit ans de prison et interdiction d’exercer
Condamnation d’un ex-généraliste du Val-d’Oise pour viols et agressions sexuelles
L’ex-généraliste Alexandre Ip, actif à Ermont dans le Val-d’Oise, a été condamné par la Cour criminelle à huit ans d’emprisonnement pour des viols et des agressions sexuelles commis sur plusieurs patientes. Il a également reconnu avoir pris des photographies des organes génitaux de certaines patientes dans le cadre de ces actes.
Contexte et éléments clés du dossier
La décision de justice s’appuie sur les conséquences traumatiques des faits pour les victimes et sur une escalade des infractions sur une période jugée par la Cour être étendue sur une dizaine d’années. L’avocate générale avait demandé dix ans d’emprisonnement, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un acte isolé mais d’un comportement répété.
Déroulement du procès et faits établis
L’affaire a été déclenchée après qu’une jeune femme de 20 ans ait déposé plainte en mai 2020, choquée par une scène survenue dans le cabinet du médecin. Cette plaignante expliquait être venue consulter à plusieurs reprises dans le but d’apaiser une maladie gastrique chronique et avoir été confrontée à des gestes inacceptables, notamment lors d’une séance décrite comme douloureuse et associée à des pratiques d’acupuncture sous prétexte médical.
À l’issue de l’enquête, le cabinet a été mis sous scellés et le matériel informatique du médecin a été saisi. Les enquêteurs ont retrouvé des centaines de photos de femmes nues ou en sous-vêtements, ainsi que des gros plans de parties génitales sur le téléphone de l’accusé. Cette collecte a également permis de faire le lien avec une plainte déposée dix ans plus tôt, qui avait été classée sans suite en 2010.
Réactions, témoignages et suites judiciaires
Cinq patientes se sont constituées parties civiles au procès. À l’audience, l’accusé a reconnu l’ensemble des faits et a présenté des excuses; son défenseur, Me Sandy Corler, a précisé qu’il ne ferait pas appel de la décision et a souligné une remise en question de sa part. Pour sa part, Me Serge Portelli, conseil de l’une des plaignantes, a salué une sentence « à la hauteur des faits terribles » et a relevé la solidarité exprimée par les victimes pendant les débats.
Le président de la Cour a également évoqué que les séances de massage imposées sous prétexte de médecine traditionnelle chinoise ressemblaient à des actes de torture. Outre l’emprisonnement, le jugement prévoit une interdiction définitive d’exercer dans le secteur médical et paramédical.