PFAS chez les enfants au Pays basque espagnol : une étude révèle une présence généralisée dans le sang

PFAS chez les enfants au Pays basque espagnol : une étude révèle une présence généralisée dans le sang

Contexte et objectif de l’étude sur les PFAS

Les PFAS, appelés polluants éternels, suscitent une attention croissante en raison de leur omniprésence et de leurs effets potentiels sur la santé. Une étude menée dans la région du Pays basque espagnol apporte de nouveaux éléments sur leur présence chez les jeunes.

Échantillonnage et méthodes

Des chercheurs de l’université du Pays basque (EHU) ont analysé le sang de 315 enfants âgés de 4, 8 et 14 ans vivant dans des territoires marqués par une industrie sidérurgique très présente. Sur 42 PFAS étudiés, 18 ont été détectés dans le plasma.

Résultats par substance et par âge

Les taux d’incidence des PFAS les plus courants variaient entre 70 % et 97 %. L’exposition diffère selon l’âge: les jeunes enfants présentent surtout du PFOA et du PFOS, interdits dans certains pays, notamment en Suisse, mais encore présents dans l’environnement; les adolescents présentent des concentrations plus élevées de PFAS émergents, substituts des versions plus anciennes et plus réglementées.

Interprétation des auteurs

Les coauteurs Nestor Etxebarria et Anne San Román soulignent qu’il s’agit d’une exposition marquée. Il demeure difficile de dire si les niveaux retrouvés constituent un danger immédiat, faute de seuils de référence établis pour l’humain; toutefois, la présence de ces substances demeure préoccupante.

Perspectives sanitaires et incertitudes

Les auteurs rappellent que ce qui peut sembler sans danger aujourd’hui pourrait devenir problématique à l’avenir, car il n’est pas encore clair si ces PFAS favorisent des pathologies ultérieurement. Des incertitudes persistent sur les effets à long terme.

PFAS et perturbateurs endocriniens

Les PFAS, présents dans de nombreux produits — poêles antiadhésives, crèmes solaires, vernis, emballages alimentaires ou textiles imperméables — sont qualifiés de perturbateurs endocriniens. En s’accumulant dans l’organisme, ils pourraient augmenter le risque de maladies hépatiques, de cancers rénaux et influencer l’efficacité de certains vaccins, selon l’Office fédéral de l’environnement.